lundi 10 novembre 2008

La mondialisation

La mondialisation est un impératif incontournable, même si sa contestation demeure vivace. Le mouvement qu’elle induit pour les pays de l’OCDE rend à la fois plus urgent et plus difficile la création d’une dynamique permettant au tissu économique, des pays les moins avancés, d’évoluer et de prospérer à court et à moyen terme. Dans ce contexte, on constate que le Maroc tarde à mettre en place et à renforcer les structures organisationnelles des entreprises dans lesquelles résident les déterminants de la performance économique. En effet, il est absolument nécessaire d’adopter une approche similaire seule capable de donner, aux différents acteurs économiques, la possibilité de s’approprier des moyens nouveaux pour produire un changement salutaire. Comme on peut le constater d’emblée, l’enjeu est considérable et il faut faire un effort particulier pour cerner les défis auxquels sera confronté notre pays, particulièrement sur le plan économique. Ce faisant, nous allons développer le sujet sur axes en privilégiant l’aspect économique :Définition de la mondialisation et précision de ses caractéristiques ;Description de la situation et des défis auxquels devront s’affronter les acteurs économiques ;Présentation des avantages et des contraintes.La mondialisation, au sens large du terme, constitue à la fois le processus et le résultat du processus selon lequel les phénomènes de divers ordres (économie, environnemental, politique, etc.) tendent à revêtir une dimension proprement planétaire.Pour ce qui nous concerne, cette mondialisation se caractérise par l’existence d’une économie mondiale de plus en plus intégrée et unifiée. La constitution de cette économie mondiale est la conséquence de l’accroissement continue des échanges de marchandises et de la délocalisation de la production du fait de l’importance prise par les entreprises multinationales qui contrôlent plus de 30% de la production mondiale. Parallèlement à la croissance du commerce international et au développement des investissements directs, la mondialisation financière se développe également. Elle a pris de l’ampleur avec l’avènement du système de taux de change flexibles mais surtout du fait de la libéralisation dans le monde financier.Le Maroc, nous le savons, a prit le parti de s’intégrer à l’économie mondiale dans son nouveau contexte. Sa préparation aux échéances liées a cette intégration exige, à l’évidence, une mise à niveau de ses entreprises. Or, la plupart des entreprises sont souvent mal gérées et sous l’effet d’une structure archaïque, caractérisée par une centralisation accentuée du pouvoir, un organigramme informel, sinon inexistant. A cela s’ajoute, un environnement économique qui évolue très lentement et qui reste marqué par la culture d’une période où les barrières douanières cachaient les insuffisances d’une administration figée.Aujourd’hui, quels que soit leurs métiers ou leurs tailles, les entreprises marocaines n’ont plus d’autres choix que d’entrer dans la course à la mondialisation, d’ou l’urgence de se mettre à niveau. Cela les poussera à une plus grande rigueur dans la gestion de leurs affaires afin de réduire leurs coûts de production pour être plus compétitives. Leur environnement économique auquel il conviendra de s’adapter est désormais marqué par la dé-protection douanière, le désengagement de l’État, l’arrivée massive de concurrents étrangers puissants et compétitifs.A l’ère de la mondialisation, l’État voit son rôle redéfini, en passant d’un État protectionniste à un État régulateur. Les complications administratives, en l’occurrence celles des procédures, est un terrain fécond à l’apparition de maux dont il faudrait se débarrasser et en premier lieu la corruption. Pour cela, l’État doit à travers ses établissements, instaurer une simplicité, une rationalisation et un raccourcissement des procédures administratives pour ne pas gêner les investissements. Aujourd’hui, l’État protège les entreprises nationales par des défirent moyens : barrières douanières, subventions….. ce qui rend nos entreprises dépendantes de cette protection. Donc d’ici 2012 une culture de qualité et de compétitivité doit être adoptée, en plus, toutes formes de protection doivent disparaître progressivement. Parallèlement à ces mesures l’État doit opter pour des mesures d’accompagnement tel que l’octroi de crédit sans intérêts, adaptation des textes et des lois par rapport à la mondialisation, la modernisation du cadre juridique de l’entreprise et son adaptation aux normes internationales, ainsi que le développement des infrastructures de base pour attirer les investissements étrangers, sans oublier l’assistance en matière de formations.Si la mondialisation impose à notre pays de faire face, très vite, à ces insuffisances, elle lui ouvre la possibilité d'accéder à certains marchés des pays développés…mais il doit en payer le prix, a court terme tout au moins, car la mondialisation conduit à l’accentuation des inégalités de développement entre les pays du nord et du sud et à la différenciation de développement au sein de chaque pays. En effet, elle implique pour un pays comme le nôtre et plus généralement pour tout pays du Tiers-monde une re-colonisation intégrale sous des formes nouvelles.Ainsi, les accords euro méditerranéens, loin d'instituer un "partenariat" visent avant tout à renforcer "librement" les rapports de dépendance et à légitimer la poursuite des politiques d'ajustement structurels. Avec en perspective, un développement de la marginalisation de régions entières, de l'exclusion sociale, une dégradation des conditions de vie et de travail pour le plus grand nombre, la remise en cause accélérée des acquis sociaux, la montée des inégalités sociales permettant la concentration et l'accumulation des richesses, au profit d'une minorité. Cette réalité acceptée, gérée par les gouvernements successifs, relais actifs des "contraintes de la mondialisation" est présentée comme un fait qui s'impose sans autre choix possible.Il faudrait gérer convenablement cette situation de manière à en atténuer les effets négatifs sur les plus démunis et surtout en réduire la durée par la mise en place de structures performante dès à présent.

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